De Londres à Paris, en passant par Tokyo, plus aucun trottoir ne leur résiste. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux pour s’en apercevoir : les trottinettes électriques ont envahi les villes. Non seulement elles font gagner du temps, mais elles nous donnent un air branché. Attention tout de même, sous ses allures de jouet inoffensif, la trottinette électrique n’en reste pas moins un véhicule motorisé et potentiellement dangereux. Et surtout, il ne faut pas omettre de souscrire une assurance trottinette électrique pour être protégé au mieux !
Trottinettes électriques : un marché en plein essor
Il n’y a pas si longtemps encore, elles étaient réservées aux enfants. Aujourd’hui, les trottinettes électriques ont connu un développement tel que même les seniors s’y mettent.
Selon le baromètre de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M) et de l’agence Smart Mobility Lab (2018), 101 819 trottinettes électriques ont été commercialisées en France en 2017, ce qui représente un chiffre d’affaires de 62,9 millions d’euros, soit un prix de vente moyen d’environ 615 euros. Autant dire que les fabricants se frottent les mains, tout comme les loueurs de trottinettes électriques en libre-service.
Qu’est-ce qui explique ce phénomène ?
Principales raisons de ce développement fulgurant : le coût du carburant, des automobiles qui deviennent chères à entretenir, les réglementations politiques pour sortir la voiture de la ville, (surtout à Paris). Parallèlement à cela, les NVEI sont devenus de plus en plus performants, notamment en matière d’autonomie. Selon Christophe Bayart, fondateur de MobilityUrban, un des réseaux de distribution les plus connus de France : « l’autonomie a augmenté de 30 à 40% depuis 2012 ». Les citadins peuvent désormais parcourir une distance de 25 kilomètres à 25 Km/h avant de devoir recharger leurs trottinettes électriques.
Les accidents de trottinette électrique en forte hausse
Attention tout de même, sous ses allures de jouet, la trottinette électrique a tout d’un petit bolide. Et ce nouveau mode de déplacement peut se révéler aussi dangereux qu’il est écologique, en témoignent les nombreuses collisions avec les voitures, les deux-roues ou les vélos.
Les chiffres de la Sécurité routière parlent d’eux-mêmes : en 2017, les autorités ont dénombré pas moins de 284 blessés et 5 tués en trottinette et en rollers contre 231 blessés et 6 tués en 2016. Soit une augmentation de 23 % des blessés sur une année. 1 378 accidents ont été enregistrés depuis l’année 2013.
C’est dans ce contexte que la Fédération française de l’assurance rappelle : « les engins de déplacement personnel motorisés sont soumis à la même obligation d’assurance de responsabilité civile que les véhicules motorisés tels que les motos ou les voitures ».
Souscrire une assurance trottinette électrique est donc obligatoire et permet de couvrir les adeptes de NVEI contre les dommages qu’ils pourraient causer à eux-mêmes ou à autrui.
Un flou juridique qui devrait s’éclaircir
Dépassée par un phénomène qu’elle n’a pas vu venir, la législation concernant les trottinettes électriques et les NVEI en général reste encore floue. En effet, comme dans la majorité des pays d’Europe, le code de la route n’a toujours pas prévu de dispositions spécifiques à ces engins urbains.
En principe, les trottinettes électriques sont interdites sur les trottoirs et voies de circulation. De plus, tout comportement considéré comme dangereux peut être puni d’1 an de prison et de 15 000 € d’amende (Service-public.fr). Mais ces règles sont généralement méconnues.
Résultat : chacun compose un peu à sa sauce, roulant tantôt sur les trottoirs, tantôt sur les couloirs de bus. Exaspérés, les maires des villes en appellent à l’État. Heureusement, la législation rangera prochainement les NVEI dans une nouvelle catégorie de véhicules autorisés sur les pistes cyclables et la chaussée dans les zones limitées à 30 Km/h.