L’écologie est de nos jours au cœur de tous les sujets. Le métier de syndic de copropriété doit lui aussi évoluer dans ce sens. En effet l’habitat est responsable de près de 20% des émissions de gaz à effet de serre. Il y a donc un vrai enjeu à maîtriser la consommation énergétique du bâti. C’est pourquoi nous allons voir comment Homeland, le syndic de copropriété amélioré, agit à son échelle afin de préserver au maximum l’environnement.
Pour cela nous avons interviewé Marc-Antoine Azor, Directeur Technique chez Homeland.
Pouvez-vous présenter votre parcours et votre rôle chez Homeland ?
J’ai effectué un BEP technique du gros œuvre du bâtiment avant d’obtenir un BTS professions immobilières. Une fois le BTS obtenu, j’ai décidé de poursuivre mes études en effectuant une formation de Responsable Immobilier à l’école des Ponts. J’ai occupé des postes de gestionnaire technique pour des résidences étudiantes pour pour un bailleur social dans les Hauts-de-Seine. Ensuite, j’ai intégré foncière en tant que Gestionnaire Technique Tertiaire. J’ai rejoint Homeland en avril 2018 en tant que Directeur Technique.
A ce poste, je mets en concurrence dans le cadre d’appels d’offres groupés à l’échelle de notre parc (300 copropriétés en Île de France). Et, je sélectionne les différents prestataires qui peuvent intervenir dans nos immeubles. Je suis également en charge de la négociation des contrats d’énergie sur notre portefeuille de résidence et de la mise en place des mesures visant à réduire leur impact environnemental. J’interviens également dans :
- La mise en concurrence des contrats fournisseurs ;
- L’expertise des sinistres ;
- Les interventions techniques sur nos copropriétés ;
- Les relations avec les promoteurs ;
- L’élaboration des budgets de fonctionnement.
En quoi Homeland s’engage pour l’environnement à son échelle ?
En tant que syndic (même si nous ne décidons pas nous avons un rôle de conseil et de formation auprès des copropriétaires et conseils syndicaux), nous sensibilisons nos clients sur la gestion de la température ambiante dans les logements en leur expliquant par exemple que chaque degré supplémentaire au-delà des 19 degrés (température de consigne habituelle), entraîne une surconsommation de 7 %.
Chez Homeland, nous avons fait le choix de souscrire à l’électricité verte sur l’ensemble des 300 immeubles de notre portefeuille, car le coût du kilowattheure est moins élevé et l’empreinte carbone diminue en conséquence. Nous avons pris conscience des enjeux écologiques et économiques, c’est pourquoi nous avons identifié des besoins en « éco-rénovation ». Les deux grands avantages sont de faire baisser les factures de chauffage et électricité et de limiter les conséquences de notre consommation sur l’environnement.
Grâce à des outils développés en interne et à des partenariats, nous pouvons identifier les copropriétés considérées comme des passoires énergétiques. Une fois identifiées, nous allons pouvoir leur proposer des solutions adaptées à leurs besoins et à leurs budgets comme par exemple des travaux de ravalement, isolation des pignons ou encore calorifugeage des réseaux.
Nous mettons en place des campagnes de remplacement des ampoules halogènes par des ampoules LED. Ainsi, nous essayons de sensibiliser les copropriétaires afin de mettre en place des mousseurs sur les mitigeurs pour réduire considérablement la consommation d’eau.
Nous réalisons des audits énergétiques et des DPE (Diagnostic de Performance Energétique) collectifs. Une fois réalisés, nous sensibilisons les occupants afin de les alerter et de les orienter sur des travaux pouvant permettre d’améliorer l’étiquette énergétique de leur bâtiment.
Nous mettons en place des capteurs permettant de relever la température extérieure afin d’ajuster la température ambiante dans les logements et la température de l’eau dans la chaudière pour réguler au mieux les courbes de chauffe. Cela va entraîner une meilleure maîtrise des consommations.
Lors des rénovations chaufferies (passage du fioul au gaz), nous cherchons, dans la mesure du possible, à proposer les sources d’énergies recouvrables aux copropriétaires comme par exemple la géothermie ou utilisation de la biomasse.
Enfin, nous sollicitons des entreprises qui elles-mêmes ont une sensibilité écologique.
Pourquoi êtes-vous mieux armé que les autres syndics pour améliorer l’impact écologique de votre portefeuille de copropriétés ?
Contrairement à d’autres syndics traditionnels, l’écologie est l’une des préoccupations majeures d’Homeland. En effet, les co-fondateurs ont pris conscience dès le début de l’impact des travaux écologiques sur les charges des copropriétaires. Nous réalisons un vrai travail de pédagogie auprès des copropriétaires en assurant une optimisation de leurs charges tout en diminuant l’impact écologique. L’ingénierie financière est constamment expliquée sous un angle écologique.
L’ensemble des collaborateurs d’Homeland sont sensibilisés sur ces aspects, par exemple dans le choix des entreprises RGE (Reconnus Garant de l’Environnement) ainsi qu’avec des formations régulières de sensibilisation aux enjeux environnementaux. Nous avons mis en place une charte environnementale interne à cette fin. Nos commerciaux se déplacent uniquement en transports en communs, nous proposons aux copropriétaires de souscrire à l’envoi de recommandés par mail et nous limitons au maximum l’impression papier, sauf quand l’envoi de courrier postal est rendu obligatoire par loi.
Nous veillons à ce que nos copropriétés soient imposées au bon taux de TVA. Par exemple dans une copropriété que nous venons de récupérer, un de nos confrères avait procédé à la validation d’un devis pour la mise en place d’une chaudière de 140 Kilowattheure en remplacement d’une de 240 Kilowattheure à un taux de TVA de 10 %. Nos services sont intervenus immédiatement pour demander le changement du taux, car lorsque des travaux sont réalisés dans le but de faire des économies d’énergie, le taux de TVA est de 5,5 %.
Nous réalisons systématiquement des simulations afin de connaître le montant de CEE (certificat d’économie d’énergie) auquel peuvent prétendre les copropriétés et qui permettent la prise en charge d’une partie de la facture par les pollueurs-payeurs. C’est un aspect très important dans la prise de décision, car dans certains cas cela permet de diminuer les quotes-parts de chaque copropriétaire.