Pouvez-vous nous présenter en quelques mots l’entreprise?
Avant même la création de l’entreprise en 2015, c’est en Chine qu’a germée l’idée, et le besoin, de mesurer la qualité de l’air et de l’environnement. L’un des deux fondateurs, Valentin, y a passé plus de 6 ans, et l’accès à une information de proximité sur l’environnement, en bas de chez soi, près de son lieu de travail, s’est révélé crucial pour espérer vivre plus sainement. De là est né AtmoTrack, premier réseau de microcapteurs déployés dans le monde entier, pour mesurer rue par rue, en temps réel,l’évolution de la qualité de l’environnement. L’entreprise, co-fondée par deux amis d’enfance, Romain Scimia et Valentin Gauffre, est basée à Nantes, et produit 100% de ses capteurs en France.
Quel type de public ciblez-vous?
Nous travaillons en B2B avec les industriels, les collectivités, les AASQA (Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air), les services de transports publics ; à la fois comme outil, et comme support innovant pour mieux comprendre l’environnement. Ainsi, nos données servent à nos clients, pour leur permettre ensuite d’améliorer la qualité de vie de tous leurs collaborateurs pour les entreprises,mais aussi tous les habitants des villes avec lesquelles nous travaillons.
Comment fonctionne votre entreprise?
Concrètement, notre entreprise rend les campagnes de mesures faciles et abordables. AtmoTrack, à l’aide de ses partenaires, s’occupe de déployer et entretenir les capteurs sur le terrain, garantit la fiabilité et la sécurité de la collecte des données, et transmet ensuite cette donnée au commanditaire sous le format qu’il préfère (via notre API, sous forme de rapports, via un accès à un dashboard, voir edans une application citoyenne, etc).
Avez-vous ressenti un changement dans la manière de consommer depuis la pandémie deCovid-19?
La pandémie a modifié et continue de modifier beaucoup de nos habitudes, nos a prioris, et même nos priorités, en tant que personne mais aussi en tant que société. La prise de conscience environnementale s’est accélérée, notamment sur deux aspects :
- Le premier, est que la population et les instances publiques se rendent compte que l’environnement est un aspect capital de la santé des gens. Rappelons que la pollution fait 400.000 victimes chaque année en Europe, et que nous savons désormais estimer son coût qui est de 1000 euros/an/personne (source). Plusieurs études montrent maintenant qu’une mauvaise qualité de l’air a renforcé l’impact du COVID sur les populations, fragilisant encore les plus sensibles d’entre elles.
- Le second, à cause des confinements, qui ont prouvé qu’il est possible de réduire drastiquement nos émissions de polluants atmosphériques. Pendant le premier confinement notamment, nous avons pu observer combien la réduction du trafic urbain permettait d’améliorer la qualité de l’air dans les villes. Pendant quelques semaines, nous avons pu respirer un air sain, à niveau avec les objectifs de réduction de la pollution fixés par l’OMS et la Commission Européenne.
Cet éveil se concrétise maintenant, puisque la pandémie, malgré elle, a montré qu’il était possible de mieux respirer, mais que le chemin à parcourir pour y arriver sera long.
Quelles sont vos futures ambitions pour l’entreprise?
Améliorer, continuellement, nos capacités de mesure et de distribution de l’information. Les barrières technologiques, financières, qui empêchaient, ou ralentissaient la mesure sur le terrain, sont maintenant quasiment levées, comme nous avons pu le prouver à de multiples reprises.Mais aussi, permettre au plus grand nombre d’accéder à nos technologies, puisqu’aujourd’hui encore, en 2020, seuls certains des plus grands centres urbains ont une information claire et précise de leur environnement. Nous voulons accentuer l’accès à ce niveau d’information pour toutes les agglomérations, même les plus modestes, et ce partout dans le monde.